Biographie d’entreprise : le roman d’une « boîte » qui se positionne au chapitre du futur.
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| La biographie d'entreprise, un autre support de communication. |
Eviter cet écueil est possible, en faisant appel à un auteur spécialisé en biographie d’entreprise. Celui-ci saura révéler l’idée d’origine qui a conduit à sa création, son cheminement, fait de succès petits et grands, les virages parfois difficiles, mais riches d’enseignements et ses grandes fiertés. Pour conter cette aventure, le biographe d’entreprise traite l’histoire sous un angle nouveau. Il révèle la richesse née de l’association des compétences humaines à celles de la technique et le lien noué avec ses clients. Voire avec ses fans, depuis l’arrivée des réseaux sociaux.
Pour mieux comprendre ce métier et cet autre mode de communication, je vous invite à lire le témoignage d’un biographe d’entreprise, Christophe Baillat ; un auteur qui trouve les mots et transcrit les connections, pour bâtir un récit sur des faits réels et qui sait toucher un public ciblé.
M-H.M. Y a-t-il une similitude entre une biographie personnelle et une biographie d’entreprise ?
Ch.B. Une biographie d’entreprise, c’est la rencontre d’une entreprise qui a la volonté de transmettre son histoire et d’un auteur qui s’engage à l’écrire. Dans les deux cas, bio personnelle et bio d’entreprise, on part d’un fil rouge et on dévide la pelote, par « apports mutuels ». L’image d’une entreprise fait partie de son patrimoine immatériel.
M-H.M. Quel est le profil d’une entreprise qui vous sollicite ?
Ch.B. Une entreprise qui a déjà vécu, qui a des choses à raconter, qui veut prendre date et se positionner pour l’avenir « au chapitre du futur » en expliquant ses valeurs, son origine…
Situé à proximité du plateau de Saclay, j’y vois un formidable terrain d’observation. J’ai rejoint le Club des Entrepreneurs de Jouy-en-Josas qui m’a confié la réalisation de portraits de dirigeants.
M-H.M. Quelles sont les raisons qui amènent un dirigeant à vous solliciter ?
Ch.B. Au départ, il y a une volonté de l’entreprise de raconter, de transmettre, mais la raison n’est pas toujours explicite, c’est ce qui m’a surpris au début. Sur mon site, je donne des exemples d’entreprises qui se racontent, pour leurs 20 ans, leurs 30 ans… J’écris en français ou en anglais pour les entreprises à vocation internationale.
M-H.M. La diffusion est faite auprès des salariés, auprès des clients ?
Ch.B. Pour la diffusion, on peut tout imaginer ; du présentoir placé dans les locaux de l’entreprise, à la remise en main propre lors de l’arrivée d’un nouveau collaborateur, à la mise en place du livre sur un stand lors d’une convention d’affaires, en passant par les cadeaux aux clients.
M-H.M. Nous sommes à l’heure du numérique, est-ce que les entreprises éditent leurs livres en version digitale ?
Ch.B. Quel que soit le support de la biographie, ma partie est uniquement rédactionnelle. Les prestations techniques sont réglées par l’entreprise qui fait ses choix de communication, de support, d’éditeur, de qualité, quantité… Je peux être conseil ou force de proposition pour accompagner la sortie de la biographie.
M-H.M. Comment procédez-vous ?
Ch.B. On se met d’accord au premier contact sur le projet de l’entreprise et la feuille de route, l’architecture : quelles tranches chronologiques ? Quels thèmes (exemple : le virage écologique des années 1990). On passe en revue les ressources disponibles et celles qu’il faut aller chercher. La prise de contact avec les différents responsables permet de situer l’entreprise (production, environnement, aspects humains, histoire, enjeux…), la documentation et l’iconographie dont elle dispose et de structurer le travail de rédaction. L’ensemble se construit progressivement par «apports mutuels».
M-H.M. Qui sont vos partenaires ?
Ch.B. Travailler avec un partenaire illustrateur, photographe… est plus riche. C’est le type de « prestations techniques » que je propose. Je peux être amené à participer à la coordination avec le chef de projet désigné par le donneur d’ordre. Mon expérience d’auteur chez deux éditeurs : Yvelinédition (devenu éditions François Baudez) et l’Harmattan me sert. D’ailleurs, certains d’entre eux sont intraitables avec l’orthographe, ils effectuent un test orthographique et/ou typographique sur une sélection de X pages, et en fonction du résultat acceptent ou refusent le manuscrit.
La plupart du temps, l’orthographe bloque le processus. L’éditeur peut, sur devis, proposer une relecture et mise en page, mais il est donc potentiellement intéressant d’avoir recours à un correcteur certifié pour éviter les mauvaises surprises.
M-H.M. Un projet en cours ?
Ch.B. Oui, je travaille en ce moment avec une PME agricole du plateau de Saclay. Nous nous sommes connus à l’occasion d’une rencontre organisée par Terre et Cité, association qui rassemble différents intérêts locaux afin de réfléchir à la cohabitation harmonieuse entre la Ville et l’Agriculture.
Pour découvrir les textes et livres écrits par Christophe Baillat, rendez-vous sur son site : http://christophebaillat.jimdo.com
